29/09/2010 : 4ème jour


La nuit a été mouvementée. Deux gars bourrés ont fait irruption dans la ger, le mari s'est levé et il est sorti avec eux. Nous avons entendu des rires et des chants pendant un moment puis ça s'est calmé et le mari est rentré se coucher.
Nous avions lu plein de recommandations concernant les traditions nomades et ce qu'il fallait faire ou ne pas faire dans une ger. En réalité, toutes les coutumes ne sont pas respectées, heureusement, sinon nous n'oserions pas bouger. Certaines sont importantes et respectées.
Il ne faut pas frapper à la porte d'une ger mais simplement entrer sans s'annoncer. Il faut ensuite franchir le seuil avec le pieds droit sans se cogner la tête, et la porte est basse !
Tous les échanges, nourriture, boissons, objets etc, se font de la main droite. Certains nomades évitent de passer entre les 2 poteaux centraux.



La vallée où nous nous trouvons n'est pas très belle, elle est assez occupée et les troupeaux ont brouté toute l'herbe.



Ce n'est pas sans satisfaction que nous reprenons la route et changeons de vallée pour ensuite longer une grande et belle forêt de sapins qui nous change de la monotone vallée. Et une chose est sûre, la journée est loin d'être monotone. Nous pénétrons dans la forêt et progressons vers la crête en suivant un chemin qui s'interrompt soudain et nous nous perdons ! Enfin, c'est Bont le guide qui nous perd plutôt. Il essaie d'avancer entre les arbres, je le suis difficilement sur mon cheval. Les arbres sont de plus en plus serrés et nous descendons de nos montures pour mieux les guider. Nous finissons par nous en sortir mais une des sacoches du cheval de bats se déchire contre un arbre.
Nous faisons une pause déjeuner pour tout remettre en ordre.
Les paysages que nous traversons ensuite sont splendides, le relief est plus vallonné et nous apercevons au loin des sommets plus élevés.
Le soleil décline progressivement et inonde la steppe de la vallée d'une lumière dorée et quelques gros nuages noirs parsèment le ciel bleu. Les couleurs sont absolument magnifiques.



Il n'y a pas encore de gers et de troupeaux en vue donc l'herbe est assez haute mais de nombreux chevaux trottent dans la vallée.


La 1ère impression de la famille chez qui nous arrivons n'est pas très bonne. la ger est petite, la chaleur y est étouffante et elle est plongée dans la pénombre. Au moins 10 personnes y sont groupées et nous regardent comme des curiosités. Finalement, après la 1ère tasse de thé, chacun rentre chez soi et seule la famille et quelques amis restent. Nous passons une excellente soirée à la lumière de la bougie car il n'y a pas de panneau solaire.
Je sors alors l'appareil photo et c'est l'euphorie générale, tout le monde veut poser devant l'objectif. En même temps, comme tous les soirs, les cheveux de Ju sont au centre de toutes les conversations. Les gens sont très surpris et veulent les toucher.



Au moment de nous coucher, nous nous installons dans nos sacs de couchage et là, la femme pour nous tenir chaud, nous jette un tapis dessus. C'est dans un nuage de poussière et dune chaleur d'enfer que nous nous endormons près du poêle !

1 commentaire:

  1. Quelle émotion à la lecture de vos aventures !
    On vit avec vous, on part à la découverte par procuration... Merci, merci, encore merci.

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