Western or Japanese style ?

Les toilettes ! N'ayez pas peur, ce n'est pas un post scato. Aller aux toilettes au Japon est une réelle aventure alors il fallait bien en parler !!Tout d'abord, il est généralement possible de choisir entre les toilettes 'Western style', sur lesquelles on s'assoit, et les toilettes 'Japanese style', sortes de toilettes à la turque ... Vous vous y retrouvez ?!

Japanese Style :Il s'agit de toilettes où l'on s'accroupit face à la chasse au dessus d'une petite cuvette en porcelaine sans eau.
Contrairement à chez nous, les toilettes sont propres. Pas besoin de tout un rituel de préparation : rouler son pantalon au niveau de genoux et surtout prendre garde à ne rien toucher. Il est tout à fait possible de se tenir à la tuyauterie en cas de perte d'équilibre !
Pas besoin non plus d'ouvrir la porte et de sortir des toilettes avant de tirer la chasse, aucun risque de bain de pieds.
Ces toilettes sont plus répandues dans les lieux publics. 

Western Style :


Ce sont les toilettes à l'occidentale sur lesquelles on s'assoit. Jusque là, pas de problème sauf que les Japonais en ont fait une version beaucoup plus high tech avec plusieurs fonctionnalités et là, ça se complique.
Il y a souvent un mode d'emploi affiché sur le mur mais la 1ere fois que nous avons affaire à ce genre de toilettes, il était en Japonais uniquement. Allez, petite prise de risque ! Ouf, tout s'est bien passé, pas de douche intégrale ni d'aspiration forcée dans le trou !!
Ouverture automatique de la lunette, siège chauffant, bidet intégré avec réglage de l'intensité des jets nettoyants (2 positions : une réservée aux femmes et une pour les grosses commissions), bruit de chasse d'eau pour couvrir les bruits gênants etc.
Parfois même, un petit lavabo surplombe la cuve de la chasse d'eau. Lorsque l'on actionne cette dernière, l'eau coule pour que l'on se lave les mains et remplit la cuve.
Ces toilettes sont répandues chez les particuliers, dans les hôtels, les centres commerciaux, les aéroports etc.

Dans les endroits où l'on se déplace en pantoufles ou chaussettes, pour aller aux toilettes, il faut enfiler une autre paire de pantoufles réservée à ce lieu non-propre.


Des toilettes gratuites sont présentes partout et il y a toujours du papier ! Le rêve !!

Rétrospective 3 : le pays du soleil levant

Ah ! Le Japon ! Vous l'aurez peut être senti, nous avons adoré le Japon.Ce n'est pourtant pas le pays qui figurait en tête des endroits où nous rêvons d'aller mais nous ne passions pas trop loin et nous avions envie de revoir Mai et de rencontrer sa famille. Finalement, cela a été une réelle découverte. Tout nous a séduit : les Japonais, les paysages, le mode de vie, la culture, l'artisanat, la cuisine, l'architecture etc. Et maintenant, nous rêvons d'y retourner et d'y passer plus de temps ...

Tout est bon dans le ... mouton !

Le Lundi, du mouton, le Mardi, du mouton, le Mercredi, du mouton aussi, le Jeudi, du mouton, le Vendredi, du mouton, le Samedi, du mouton et le Dimanche, .... du mouton aussi !!

Mais les nomades doivent avoir mille et une façons de préparer le mouton. En six jours, nous en avons déjà goutées pas mal ... suffisamment pour nos palais habitués à plus de diversité gustative !

La plus appréciée des nomades et celle que l'on prépare aux invités est le mouton sous forme de Buuz (à prononcer 'boutz' et non 'bouz' ...).
Les femmes préparent une sorte de pâte à pain avec de la farine, de l'eau et de la levure, qu'elles pétrissent et laissent reposer un moment. Elles la divisent ensuite en petites boules qu'elles aplatissent à la main ou au rouleau, farcissent avec du mouton coupé en petits morceaux, du gras et des oignons émincés et referment comme des raviolis. Les Buuz sont cuits à la vapeur.
Ce n'est pas mauvais la 1ere fois, quoiqu'assez gras, mais cela devient rapidement écœurant, surtout au petit déjeuner.

Une autre version des buuz revient à le farcir avec des abats de mouton. Là, le goût était vraiment beaucoup trop fort. Difficile de venir à bout d'un seul buuz.


La soupe de mouton est bonne. Les morceaux de viande et des oignons sont saisis dans un plat brûlant, il faut ensuite ajouter de l'eau et laisser bouillir. Pendant ce temps, les femmes pétrissent de la pâte, l'étalent très finement et la découpent en lamelles. Les nouilles ainsi obtenues sont alors jetées dans la soupe.

On a pu aussi déguster le mouton sous différentes formes :
- Côtelettes bouillies (ça c'était bon)
- Morceaux d'abats dans un bol de thé au lait (on n'a pas gouté ...)
- Bouillie de farine au mouton (bof)
- Riz au foie de mouton (bof aussi !)
- Poêlée de riz au mouton et aux oignons (c'était bon)

Rétrospective 2 : sous le ciel mongol


Plus que tout autre endroit visité jusque là, la Mongolie est un pays que l'on ne peut pas dissocier de ses habitants. Explorer les magnifiques paysages sans aller à la rencontre des Mongols reviendrait à passer à côté de la Mongolie. Il faut alors oublier tout confort même lorsque l'on opte pour la formule la plus complète.

Oulaan Baator compte quelques hôtels 5 étoiles et une boutique Vuiton, d'autres petites villes proposent des camps de gers de luxe mais ce n'est pas la Mongolie que l'on souhaite voir. Pour en prendre plein les yeux, il faut donner de sa personne ! Les routes non goudronnées et/ou les transports en commun surchargés sont des passages obligés vers LA Mongolie.

Il est possible de passer par des agences qui proposent des formules où tout est pris en charge : le transport en 4x4, le guide, la nourriture, la promenade à cheval et/ou en chameau, la nuit dans des gers réservées aux touristes. Les gens conservent alors un peu de leur 'intimité' :  ils rencontrent quelques nomades, le temps d'un thé, avant de se retrancher dans la ger qu'ils partagent avec le reste du groupe. Ils restent néanmoins confrontés à l'inconfort de la route, la poussière, l'absence de douche ...

Alors, quitte à 'souffrir', autant y aller à fond en choisissant une option plus proche des gens ! Sortir de son quotidien douillet pour un temps : rester sale, consommer du mouton et du lait matin, midi et soir, s'user le postérieur sur un cheval (ou les pieds pour Ju), dormir par terre, etc, et tout simplement passer un peu de temps avec des familles nomades et découvrir le pays à travers elles.

Dans cet environnement extrême, le quotidien des nomades est rude mais les relations humaines sont essentielles et nous aurions beaucoup à apprendre d'eux. Certes, nous sommes des touristes de passage et les familles sont payées pour nous accueillir mais l'hospitalité reste au cœur de leur mode de vie, la porte d'une ger n'est jamais fermée à clé et du thé chaud attend le visiteur.

En images !

un reportage sur le recencement démographique en Russie du 20h de France 2 d'hier soir qui tombe vraiment à pic !
http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20101026
Cliquer sur le reportqge : 'Russie, le désastre démographique'.

Le train train du train !

Ceci est un petit post récapitulatif du voyage en transsibérien à l'usage de ceux qui souhaiteraient s'y frotter ...


Le transsibérien n'est pas un train mais une ligne reliant Moscou à Vladivostok sur laquelle il est possible de faire des détours. On peut quitter le transsibérien et bifurquer sur le transmongolien ou le transmandchourien.



Il est beaucoup moins cher d'acheter ses billets sur place plutôt que de passer par une agence ou internet. Ce n'est pas trop difficile mais maîtriser l'alphabet cyrillique est un plus car il faut noter sur une feuille la destination, la date, la classe et si l'on souhaite partir le soir ou le matin. En général, cela fonctionne plutôt bien sinon, il faut changer de guichet et trouver une personne plus conciliante !

Nous achetons nos billets lorsque nous arrivons dans une ville donc souvent la veille. Cela n'a jamais posé de problème car nous sommes en Septembre et qu'il n'y a pas beaucoup de touristes ou que ces touristes ne s'arrêtent quasiment pas. L'été, il vaut peut être mieux s'y prendre à l'avance car les Russes sont également en vacances.



Les trains dont le numéro ne dépasse pas 100 sont en général plus récents et plus confortables. Il est même possible de se laver entièrement au gant dans les toilettes !

Dans ces trains là, il est intéressant de voyager en platskart, 3eme classe, où l'on peut essayer de communiquer avec les autres voyageurs ! Sinon, surtout pour de longs trajets, la 2nde classe, kupe, est plus agréable. Les gens vont fumer entre les wagons et dans les vieux trains, la fumée se propage à l'intérieur. La gêne est moins importante en platskart car le compartiment est fermé.



A l'arrivée du train, la provodnista vérifie les billets et les passeports. Elle passe ensuite distribuer les draps et une petite serviette qu'il faut lui ramener lorsque l'on descend du train. Elle passe réveiller les gens environ 1h avant leur arrêt.


Les toilettes sont fermées lorsque le train est en gare. Il est possible de se ravitailler sur le quai lors des arrêts mais il vaut mieux prévoir à l'avance.

Dans chaque wagon, il y a un samovar, une bouilloire très pratique pour se faire du thé ou des nouilles ! C'est très utile aussi pour se procurer de l'eau potable sans avoir à acheter des bouteilles en plastique, il suffit de remplir ses gourdes et de laisser refroidir pendant la nuit en train.
Il y a une prise de courant dans les toilettes et parfois une seconde dans le couloir du wagon.



Il fait assez chaud dans le train, il vaut mieux prévoir une tenue légère et décontractée. S'il fait plus frais, il y a toujours des couvertures.


La couchette du bas sert de banquette dans la journée. Lorsque l'on voyage à deux, il vaut mieux s'arranger pour avoir une couchette en bas et une en haut car certaines personnes passent leur voyage à dormir et il est donc assez compliqué de s'asseoir. De plus, cela laisse un accès à la fenêtre pour admirer le paysage. C'est une option à faire comprendre par gestes lors de l'achat des billets !


Il est interdit de prendre des photos dans les gares car cela est considéré comme de l'espionnage. Nous avons pris une photo à St Pétersbourg puis comme nous avons appris cela, nous ne nous y sommes plus risqué ...


Dans les gares, il y a des consignes sûres et pas chères pour laisser les valises par tranches de 24H.

Les toilettes ne sont pas payantes dans les gares sur présentation du billet de train, à l'arrivée comme au départ. Si la dame pipi est retissante il faut insister.

Enfin, ne surtout pas oublier que les horaires indiqués sur tous les billets de train de la ligne transsiberien (pas les trains locaux) et les horaires affichés dans les gares (ainsi que l'horloge) sont à l'heure de Moscou. Il est pratique d'avoir 2 montres.

Retrospective 1 : mélancolique Russie

La Russie est tellement immense que nous ne pouvons donner que quelques commentaires basés sur les impressions que nous avons eu en seulement deux semaines. Nous sommes restés sur la ligne du Transsibérien et nous n'avons pas dépassé Oulan Oude ...

Lorsque l'on pense à la Russie, Moscou et Saint Pétersbourg viennent rapidement à l'esprit. Ces deux magnifiques villes ne représentent néanmoins que la partie européenne de la Russie et l'on a souvent tendance à oublier que cet immense pays s'étend également sur le continent asiatique. Plus l'on progresse vers l'est, plus la forêt devient reine. La Sibérie est parsemée de petits villages isolés, disséminés dans l'épaisseur de la forêt et souvent désertés au profit des villes où se mêlent vieilles maisons en bois et architecture soviétique.

Récemment, nous avons lu 'L'Axe du Loup' de Sylvain Tesson. Pendant huit mois, il a suivi les traces des évadés du goulag de la Sibérie au golfe du Bengale, pour un voyage de 6 000 km à pied, à cheval et à vélo. Le livre est très intéressant même s'il utilise parfois des métaphores et des expressions trop alambiquées. Tesson résume bien l'impression que nous avons eu de la Russie, nous n'avons pas la citation exacte mais il a écrit quelque chose du genre : "La Russie est un terrain vague. Les Russes ont le vague à l'âme".
C'est assez bien trouvé ...

La Russie est vraiment un pays à découvrir mais pour cela, il ne faut pas hésiter à aller à l'encontre des russes et ne surtout pas s'arrêter à leur attitude parfois glaciale. Certains ne se dérideront pas devant deux personnes de passage mais en persévérant, il est possible de rencontrer des personnes ouvertes, curieuses et extrêmement généreuses. Voyager en train, en 3ème classe, est certainement un des meilleurs moyens de briser la glace.

Cela donne vraiment envie de retourner voir la Russie sous une épaisse couche de neige ...

En vrac : Japon

Mieux avoir des chaussettes propres et ne pas sentir des pieds au Japon, car il faut enlever ses chaussures à l'entrée des temples, de certains restaurants et hôtels.
Les japonais sont très disciplinés et respectueux. Ils conduisent prudemment, ne klaxonnent pas, s'arrêtent pour laisser traverser les piétons. A pieds, ils attendent les transports en commun les uns derrière les autres sans chercher à se doubler. Ils attendent que tout le monde soit descendu avant de monter. Par contre, ils font du vélo dans tous les sens, sur la route comme sur les trottoirs ! Les gens garent leurs vélos dans la rue sans mettre d'anti-vol !


Nous avons assisté à une manifestation de personnes âgées. La marche était encadrée par la police et les manifestants étaient répartis en plusieurs groupes afin de laisser passer les voitures à intervalles réguliers, et ils ont des supers pancartes !


Lorsque l'on prend le train, nos billets sont contrôlés à l'entrée du quai, dans le train et à la sortie de la gare ! Si le train repart en sens inverse en arrivant au terminus, les sièges sont tournés afin que les passagers voyagent dans le sens de la marche.

Lorsque l'on mange des nouilles, il faut les aspirer bruyamment. Pas facile au début de se conformer à cette tradition considérée comme très impolie chez nous ! Les nouilles soba et udon, peuvent se consomment chaudes ou froides. Elles sont alors trempées dans une sauce.

Le thé vert et le sake peuvent se consommer également chaud ou froid. Au restaurant, une tasse ou un verre de thé est automatiquement servi aux clients.

Il est très difficile de se repérer et trouver une adresse car seules les grandes artères et quelques rues ont des noms et les entrées ne portent pas de numéros. Beaucoup d'européens tournent en rond, guide en main et l'air perdu !

Le Japonais s'écrit et se lit de haut en bas et de droite à gauche sans espaces entre les mots. Il y a trois écritures du Japonais : les Kanjis, caractères empruntés au Chinois et adaptés à la langue japonaise, les Hiraganas, exprimant les morphèmes grammaticaux et la traduction phonétique des Kanjis et les Katakanas, utilisés pour la retranscription de mots empruntés à des langues étrangères.
Tout cela complique encore plus les choses lorsque l'on cherche un restaurant ou un hôtel : il faut avoir le nom en kanjis et en hiraganas ...

16/10/2010 : Australia, last stop

Départ 7H00 pour l'aéroport de Narita, on gère le métro de Tokyo comme des pros !
Décollage, petit pincement au cœur en quittant le Japon.
Transit à l'aéroport de Kuala Lumpur : "Best airport in the world". Enfin presque, 5 min avant le décollage, nous sommes toujours dans la salle d'embarquement. On nous annonce que l'avion est retardé d'une heure et qu'il faut changer de zone et de salle d'embarquement ... et donc repasser tous les contrôles de sécurité.
Nous arrivons enfin à Perth et après passage à la douane, nous retrouvons Mike et Amanda à 2H du mat, un peu endormis !

15/10/2010 : Tokyo

Nous changeons d'hôtel, pour la dernière nuit, nous allons dans un ryokan, auberge traditionnelle japonaise. Nous avons pris goût au mode de vie japonais !

En fin de matinée, nous nous rendons dans le quartier de Ginza au Tsukiji Jokai Market, le plus grand marché de poisson au monde. L'heure d'affluence est passée, les étals ferment, nous pouvons donc tranquillement manger un assortiement de sushis au comptoir de l'un des petits restaurants du marché.
Nous visitons ensuite le marché extérieur où sont vendus poissons frais et séchés, ustensiles de cuisine, couteaux etc ...




Ce marché est bordé de petites échoppes qui proposent des bols de riz, de nouilles ou de tempuras que les Japonais engloutissent assis au comptoir ou debout dans la rue, les bols posés sur des caisses à poisson. Mieux vaut venir après l'heure du déjeuner pour éviter les longues files d'attente.

Ginza est le quartier des boutiques de luxe lors nous reprenons le métro pour le quartier plus populaire de Shibuya. Des milliers de personnes se croisent chaque jour au carrefour de la gare de Shibuya au milieu des grands magasins et des écrans géants.


Grâce à notre JRPass, nous faisons le tour de la ville en métro extérieur pour faire un bain de foule à l'heure de pointe.








Nous rentrons à Asakusa, quartier agréable aux petits magasins de souvenirs et innombrables restaurants.
Nous voulons profiter de notre dernière soirée au calme dans notre ryokan. Nous enfilons nos kimonos pour un dernier bain dans le o-furo et c'est avec regret que nous nous allongeons une dernière fois sur nos futons ...

14/10/2010 : 東京 (Tokyo) I'm on my way !

C'est le refrain d'une chanson que l'on a entendue un jour à la télé et qui nous est restée depuis ! Le clip donne un petit aperçu de la ville et du style japonais ...


Donc aujourd'hui, nous partons pour Tokyo. C'est à la gare de Nagoya où nous changeons de train que nous abordons le monde glacial des hommes d'affaires. Cette tribu de pingouins en costumes foncés, chemises blanches et petites mallettes se rend à Tokyo. Autant les Japonais sont souriants et aimables, autant les hommes d'affaires forment une classe à part, fermée, renfrognée et stressée.

Nous nous arrêtons à Odawara pour voir le mont Fuji mais le ciel est très nuageux. Il est en fait très difficile de le voir car étant très timide, il se cache généralement derrière un rideau de nuages. Il ne dévoile que rarement.
Voici un petit aperçu de ce que nous aurions du voir :


Nous remontons donc dans le train suivant. Nous avons le JRPass qui nous permet de circuler librement sur tout le réseau JR (Japan Rail) pendant 7 jours.
D'Odawara à Tokyo, nous ne voyons défiler que des maisons. Cela nous change des paysages sauvages de la matinée, des gorges, des rivières bordées de bambous et de forêts.
Il faut dire que Tokyo, située sur la plaine du Kanto, est la plus vaste métropole du monde. Elle s'étend sur 557 km², plus de 5 fois Paris, et atteint une densité de 14000 personnes au km². On est loin du désert de Gobi avec ses 0,03 au km² !

Nous pénétrons dans un monde à part, un Japon que nous n'avons pas encore exploré. Tokyo fait dans la démesure, l'extravagance, le gigantisme. Elle a subi les tremblements de terre, les bombardements et les incendies et s'est tournée vers la modernité. Femmes en kimono, hommes d'affaires (il y a beaucoup moins de femmes d'affaires), jeunes branchés se côtoient au milieu des gratte-ciel.


Cet univers semble en mouvement perpétuel, c'est le rythme effréné du métro-boulot-dodo et même du dodo dans le métro ! Nous nous immergeons dans cette atmosphère en prenant le métro. Plusieurs compagnies se partagent les lignes du réseau mais il suffit d'être un peu attentif et de ne pas céder à la panique pour s'y retrouver ! Malgré la foule, nous ne nous sentons pas oppressés, les gens ne se bousculent pas.
Nous nous rendons dans la partie est du quartier de Shinjuku pour un choc sonore et visuel : des enseignes lumineuses partout et un bruit incessant.





Kabuchi-cho est la zone des machines à sous, salons de massage, karaoké et "host clubs". Il y a des clubs réservés aux hommes où leur est proposé tout un échantillon d'hôtesses chargées de les divertir et des clubs réservés aux femmes. La mode est au cheveux décolorés et au brushing gonflant ou choucroute !



La zone de Golden Gai est plus calme. Elle est composée de quelques ruelles très étroites et de minuscules bars où une poignée de personnes seulement peut tenir et qui font payer une taxe fixe à laquelle il faut rajouter les consommations.


Et au bout du quartier, nous tombons sur un temple où l'on peut adresser une prière au dieu des affaires.


C'est avec un gros mal de crâne causé par toute cette agitation que nous retournons chercher un peu de calme à l'auberge de jeunesse !

13/10/2010 : たかやまし- 白川郷 (Takayama et Shirakawa-go)


Nous voulons nous rendre à Shirakawa-go, une vallée au nord de Takayama, blottie au cœur des montagnes et traversée par la rivière Sho.
Impossible de louer une voiture car nos permis de conduire internationaux ne sont finalement pas si internationaux que ça ... Il ne sont pas reconnus au Japon ! Ce n'est pas faute pourtant d'attendre pendant des heures à la préfecture pour en faire la demande ! Il faudrait qu'ils soient conformes à la convention de Genève de 1949 ou que l'on ait une traduction officielle en japonais.
Donc nous prenons le bus, ce qui nous coûte aussi cher q'une voiture pour la journée ...

Cela nous laisse le temps de visiter Takayama et le quartier historique de Sanmachi. le long de la rivière, tous les matins, les paysannes des environs viennent vendre leurs produits : riz, pommes, champignons, gingembre, piments et beaucoup d'autres que nous ne connaissons pas !
Les rues étroites, parallèles à la rivière, sont bordées d'anciennes maisons de marchands en bois sombre du 17ème siècle. Certaines sont reconverties en boutiques, d'autres en brasseries de sake dont l'entrée est surmontée d'une boule de cèdre.

A Shirakawa-go, nous visitons le village d'Ogimachi. La vallée, et Gokayama sa voisine, se distiguent par leurs gassho-zuhuri classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Les gassho-zuhuri sont de grandes chaumières aux toîts de chaume très pentus (60°) pour résister au poids de la neige tout en assurant une occupation maximale de l'espace intérieur.


Jusque dans les années 1970, les greniers servaient à l'élevage des vers à soie et à la conservation des feuilles de mûrier destinées à la fabrication du papier washi, papier japonais fabriqué artisanalement depuis 1300 ans. Ogimashi compte une soixantaine de gassho-zuhuri datant du 19ème siècle. Ces belles granges sont entourées de rizières, de potagers et de jardins fleuris.

 
Nous déjeunons dans l'une d'elles reconvertie en restaurant. Nous mangeons à la japonaise : sur une table basse, assis par terre sur des coussins posés sur des tatamis. Nous dégustons nos bols de nouilles au hareng, champignons et herbes sauvages devant la mare d'un petit jardin japonais.


Des carpes énormes, symboles d'amour et de virilité, naviguent généralement dans les mares et les étangs des jardins mais la description qu'en fait Amelie Nothomb dans La métaphysique des tubes nous semble assez appropriée : ce sont des tubes assez répugnants munis de bouches et qui ne pensent qu'à manger. Ces poissons voraces se disputent la moindre miette de pain lancée par les passants !

De retour à Takayama vers 18H30, nous nous mettons en quête d'un restaurant pour le dîner car tout ferme tôt et que nous avons toujours du mal à localiser une enseigne parmi des dizaines, écrites en japonais sans avoir l'adresse exacte, puisque ici il n'y a pas de numéros.
Nous faisons bien car 1H plus tard, nous tournons toujours. Finalement, nous en choisissons un au hasard avant que tout ne ferme.

La spécialité de la région est le boeuf. Nous le goûtons de deux façon, en sauce et en fondue, la sukiyaki. C'est le même principe que la fondue que nous avons mangé chez Mai mais le bouillon est à base de sake, sauce soja et mirin (sorte de sake très doux et sucré). Nous avons surtout beaucoup de choses à boire car on nous sert un verre d'eau et un bol de thé chaud, nous avons de la soupe miso et nous commandons du sake doux, puis du sake non filtré et une bière locale. Il y a des verres partout ! "Kampai" (santé !) et "itadakimasu" (littéralement "je reçois avec humilité" mais devenu "bon appétit").

 
Un bon bain chaud et au futon !

12/10/2010: Kyoto



Les Japonais se déplacent beaucoup à vélo alors aujourd'hui nous faisons de même : nous louons des vélos ... pour aller visiter Kiyomizu-dera, le temple de l'eau limpide, sur la montagne de l'est ! Ça grimpe et il fait chaud, nous n'avons plus l'habitude de transpirer ! Une pagode de 3 étages se trouve à l'entrée du site. Le temple imposant repose sur une impressionnante structure sur pilotis haute d'une vingtaine de mètres. A l'époque Edo (1603-1867), ceux qui sautaient de la terrasse du temple et survivaient à leur chute, voyaient leurs vœux récompensés selon la croyance.




Nous enfourchons les vélos (ce coup-ci, ça descend !) pour nous rendre à Sanjusangen-do. Ce temple immense de 120m de long renferme de pures merveilles. Il contient 1001 statues de la déesse Kannon datant des 12ème et 13ème siècles. Ces statues en cèdre sont recouvertes de feuilles d'or. 1000 statues sont alignées et au centre se trouve la plus imposante qui mesure 3m de haut. Kannon est la déesse de la compassion. Elle possède 11 têtes et 1000 bras. Ces statues disposées en si grand nombre semblent suivre le visiteur du regard.
28 statues représentant les divinités gardiennes de Kannon sont alignées au 1er plan. A leur gauche se trouve le dieu du tonnerre, et à leur droite le dieu du vent. Ces statues très expressives sont des assemblages de bois recouverts de laque et peints.Elles ont des billes de cristal en guise d'yeux. Les motifs ont désormais quasiment disparus mais ici et là quelques traces subsistent et nous en laissent deviner la finesse.
L'intérieur du temple était également peint de couleurs vives dont il ne reste presque rien. Les photos sont interdites à l'intérieur ...


source des 2 photos ci-dessus : http://www.taleofgenji.org/sanjusangendo.html






Nos retournons sillonner les ruelles de Gion à vélo et croisons à nouveau quelques geishas. L'effet est moins irréel que de nuit, nous nous sentons moins transportés vers une époque révolue. Les geishas font bien partie de ce Japon à la fois traditionnel et ultra moderne.

Il nous reste un peu de temps avant de prendre le train pour Takayama alors nous en profitons pour pédaler jusqu'à la pagode de 5 étages. Haute de 57m, elle est la plus élevée du Japon.





Retour à l'auberge de jeunesse, nous rendons les vélos, prenons nos sacs et filons à la gare. Les trains sont extrêmement confortables. Il y a beaucoup de place pour les jambes, et les sièges s'inclinent trois fois plus qu'en France. Forcément, à peine installés on s'endort !



Takayama est une petite ville, tout est fermé lorsque nous arrivons à 20h30. Il nous a encore fallu un bon moment pour trouver l'hôtel. Heureusement que les Japonais sont très serviables !
Nous avons une chambre japonaise avec tatamis et futon. Rien de mieux pour se détendre que d'enfiler son kimono pour aller au bain chaud !

11/10/2010 : 夜の京都 (Kyoto by night)


C'est dans le quartier de Gion, le quartier des geishas, que nous passons la soirée. Nous trouvons un joli Okonomiyaki-ya, restaurant où l'on prépare l'Okonomiyaki sur une plaque de cuisson, à Shinbashi au nord de Gion. De nombreuses rues pavées quadrillent ce quartier bordé par un petit canal. Lanternes et fenêtres coulissantes éclairées se reflètent dans l'eau.





Nous nous dirigeons ensuite plus au sud de Gion, dans les ruelles bordées d'Ochayas, maison de thé où les geishas divertissent leurs clients.Attention, ce ne sont pas des prostituées: http://fr.wikipedia.org/wiki/Geisha

Le quartier est désert, nous croisons très peu de monde, c'est pourquoi nous sommes surpris de voir deux geishas déboucher d'une ruelle. Nous n'osons pas les importuner en leur demandant la permission de les photographier. Nous avons vu plusieurs jeunes femmes se promener en kimono mais cette rencontre nocturne est assez magique : kimonos colorés maintenus à la taille par un obi savamment noué, yeux noirs, visages blancs, lèvres rouges, chignons impeccables ornés de peignes, claquement des sandales de bois. Elles disparaissent et nous rentrons en longeant un petit canal, émerveillés par cette journée.