06/10/2010 : Gobi 5, Des yeux de Gobi !
Nous rentrons à Ulaan-Baator les yeux pleins de Gobi ! La steppe reprend peu à peu ses droits, les chevaux remplacent les chameaux, les aigles traquent les petites souris qui grouillent dans les herbes.
Un grand lac salé sert de refuge à d'innombrables oiseaux.
Le désert n'était pas monotone pour autant. La végétation, le relief et les couleurs changent constamment : sol caillouteux aux reflets métalliques, buissons épineux, dunes vertes, montagnes, terre rouge, sable etc.
Après avoir contemplé autant de beautés naturelles quasiment inhabitées où le béton est inexistant, Ulaan-Baator laisse perplexe. Son nuage de pollution est visible à plus de 40km à la ronde et la circulation devient impossible dès l'entrée de la ville.
La capitale abrite plus d'1/3 de la population mongole et elle ne cesse de croître. Elle attire les jeunes en quête de modernité et les nomades, poussés par la rigueur de l'hiver et la perte de leur bétail. Le développement urbain est totalement anarchique, les nouveaux arrivants installent une ger et l'entourent d'une palissade dans les quartiers insalubres sans eau courante ni collecte des ordures.
Non habitués à la vie urbaine, ils ont du mal à s'adapter, à trouver un emploi et ont recours au "système D".
Les pick-pockets sont fréquents. Nous avons surpris un gars littéralement "la mais dans le sac" mais il n'a pas eu le temps de prendre quoi que ce soit.
Une telle ville dans un pays à forte pression démographique ne nous surprendrait pas mais, ici, le contraste entre Ulaan Baator et le reste du pays est vraiment saisissant.
Néanmoins, nous sommes soulagés d'arriver à la Petite Marmotte pour nous décrasser et faire des lessives !
Nous sommes sales, couverts de poussière et complètements desséchés car l'air est très sec en Mongolie. Une douche, enfin !
Bon par contre niveau bouffe, ce n'est toujours pas ça ... Les restos et les petits cafés font d'excellentes choses, en particuliers les versions végétariennes des spécialités mongoles, mais les supermarchés sont désespérants. Même ici, on ne trouve rien et tout est périmé, au rayon boucherie, la viande verdâtre tire un peu la gueule ...
Mais depuis notre départ de France, nous n'avons jamais été malades. Il faut dire aussi que dans les familles nomades, le mouton est extra frais, directement du producteur au consommateur !
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Je comprends effectivement que ce soit difficile à exprimer.
RépondreSupprimerEnfin les photos où Virginie pose seule dans le désert nous donne une idée de l'immensité.
Gros changement au Japon, j'imagine. Tu vas en profiter pour t'occuper de tes dreads,non? Il me semblait qu'il fallait les tisser régulièrement? Profitez bien. Bises Karen et Fred