01/10/2010 : 6ème jour
Il a un peu plut pendant la nuit et le ciel est gris. Les montagnes de la rive opposée sont coiffées de neige. Nous allons longer l'Orkhon jusqu'à Kharkhorin.
Au bout de quelques kilomètres, nous rencontrons Benoit et Bent, son guide. Ils ont sillonné la région pendant 2 semaines. Vi teste un peu le galop, c'est assez marrant et moins effrayant que ce qu'elle pensait. Benoit, qui sait bien monter à cheval vient l'aider. Rien avoir avec ses petites courses, le départ lui coupe le souffle et elle s'accroche à la selle ! C'est génial, elle recommence.
Le ciel se découvre, le soleil fait son apparition et la rivière scintille.
Un chien noir nous suit depuis la veille et nous protège. Lorsque l'un d'entre nous s'arrête, il s'arrête, il se mesure aux chiens que l'on croise et s'assure qu'ils ne nous suivent pas. Nous l'aimons bien, il vient compléter notre équipe.
Les nomades ne nouent pas de liens affectifs avec leurs animaux. Ce sont d'excellents cavaliers mais ils traitent leurs chevaux assez durement. Ils ne leur donnent pas de nom, peut être pour ne pas être trop peinés si ces derniers viennent à mourir pendant l'hiver. Ils ont des chiens pour surveiller les troupeaux et les protéger des attaques de loups mais ils ne les traitent pas comme des animaux de compagnie, ils en ont même peur et ne les touchent jamais.
Nous arrivons à Morim Jim Café en fin de journée où nous attendent une assiette de nouilles aux légumes, un thé noir, quelques bières et une douche chaude !
Nous faisons le point avec Xavier : le treck était superbe et les paysages splendides. Nous avons eu beaucoup de chance car le temps a été changeant ce qui nous permis d'avoir une lumière et des couleurs différentes chaque jour. Nous avons pas eu de pluie et le grand froid n'a pas montré le bout de son nez. Par contre, le guide a été décevant, il a tracé au plus court d'une famille à l'autre sans jamais nous faire passer par la montagne. Nous avons également manqué un beau monastère perché sur un piton rocheux.
Xavier est désolé, il est constamment confronté à ce problème comme toutes les agences qui emploient des guides mongols. Tous les guides ne comprennent pas la notion de tourisme et ne voient pas la raison de notre visite ...
Il nous explique des choses que nous n'avons pas comprises sur le moment.
Le soir et le matin, nous avons vu des petits animaux semblables à des marmottes courir dans la pleine et plonger dans leur terrier. Ce sont en fait des écureuils terrestres.
Dans la ger, une corde pend du plafond et elle est attachée en forme de serpentin à une paroi, elle représente le renflement de la panse du mouton et ses intestins et symbolise l'abondance. Elle sert également au montage de la ger. Des tresses confectionnées avec le crin des bons chevaux, morts ou vendus y sont suspendues.
Nous avons vu plusieurs monticules de pierres décorés d'écharpes bleues, ce sont des "övöo". Parfois ce sont des arbres qui sont décorés. Les nomades marquent ainsi leur respect aux esprits selon leurs croyances animistes.
Aujourd'hui, nous avons aussi gouté à la vodka mongole qui est obtenue en distillant du lait, cette vodka s'appelle de l'"arkhi" et peut-être très alcoolisée même si cela ne se sent pas au goût. Par contre on sent bien la chèvre, c'est peut être bon mais après avoir mangé du mouton matin et soir pendant six jours, ça a du mal à passer !
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